Fourmies : une exposition pour rendre hommage à Jeanne Rousselle

Publié : 21 mai 2025 à 11h41 par Paul Schuler

Jeanne
Crédit : Ecomusée de l'Avesnois / Traits d'Union

Durant la guerre 14/18, cette fourmisienne avait rejoint la Croix Rouge et avait soigné plusieurs centaines de soldats français blessés. Après avoir créé un dispensaire à Fourmies, Jeanne Rousselle a fondé en 1922, à Trélon, « l’association de bienfaisance pour l’amélioration de la santé », afin de gérer le préventorium de l’Avesnois. Cette structure sanitaire était connue sous le nom de « Maison des Enfants ». Cette association sera reconnue d’utilité publique dès 1934 et accueillera jusqu’à plus de 700 enfants à la veille de la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, cette association existe toujours. Elle a été rebaptisée « Traits d’Union ».  

Durant l’occupation Allemande et précisément dès 1942, Jeanne Rousselle s’est distinguée en faisant du « château de la Huda » à Trélon une filière de clandestinité et de protection d’enfants juifs. Ainsi, durant près de deux ans, 54 enfants juifs y seront cachés et sauvés, sans qu’aucun n’y soit dénoncé...

Depuis 2014, des habitants ont créé un comité « Jeanne Rousselle », pour que cette fourmisienne, héroïne des 2 guerres mondiales, dévouée à la cause des plus faibles et considérée comme étant une « juste parmi les justes », puisse entrer au Panthéon à Paris et rejoindre ainsi Joséphine Baker et les autres grands personnages.

En attendant ce jour historique, l’écomusée de l’Avesnois et l’association Traits d’Union se sont associés pour concevoir une exposition « Jeanne Rousselle, une vie d’engagements (1882–1956) », dont le vernissage a été programmé au dimanche 1er juin à 15h30, à La Pointeuse, le café du musée du textile et de la vie sociale à Fourmies. Cette exposition mettra ainsi à l’honneur le parcours de Jeanne Rousselle, femme engagée au service des autres tout au long de sa vie. Son histoire personnelle est indissociable de celle de l’œuvre du Préventorium.

>>> Entrée libre et gratuite