Futur Port à sec d'Hautmont : la darse en chantier

5 juillet 2017 à 11h37 par Delphine Hernu

CANAL FM

Le premier port à sec couvert au Nord de Paris ouvrira à Hautmont l’an prochain. La ville réhabilite les friches industrielles STPS, filiale d’Usinor, fermée depuis 1992-93.  Le site de près de 6 hectares est idéalement placé ; à proximité du centre-ville et du port à flots, il borde le Canal de la Sambre à l’Oise, il longe la voie ferrée Ligne Paris-Belgique et la route départementale 800. L’emplacement même du site a dicté le projet vers la multimodalité.

Le site est occupé par 16 000 m2 de bâtiments. Ils accueilleront jusqu’à 128 bateaux et péniches qui pourront y être stockés en hivernage, expertisés, entretenus, vidangés, réparés par un prestataire ou par le propriétaire et même vendus dans le futur hall d’exposition des bateaux d’occasion. Ils pourront aussi y faire le plein de carburant, une aubaine quand on sait que la station-service fluviale la plus proche se trouve à Cambrai, à 100 kms.

Au cœur de la première halle, le chantier de la darse est impressionnant. Les ouvriers creusent un bassin rectangulaire de 55 mètres de longueur, il sera relié à la Sambre avec 3 mètres de tirant d’eau. Pour retenir les parois, des palplanches métalliques sont enfoncées au fur et à mesure du creusement par vibrofonçage, un procédé utilisé pour éviter de fragiliser la structure du bâti fraîchement réhabilitée, couverte et bardée. 320 palplanches seront ainsi implantées puis stabilisées par une forêt de tirants. Les bateaux entrant ou sortant de la darse feront leur manœuvre dans l’entonnement dont on voit se dessiner les contours. Le chantier doit durer 10 mois, la connexion entre le Canal de la Sambre et la darse se fera au dernier moment, début 2018.

Figure de proue de ce projet inédit, déjà primé par le Ministère des Transports pour l’utilisation des ponts roulants pour le stockage des bateaux sur une hauteur de 8 mètres maximum, Hautmont défend le tourisme fluvial, le trafic commercial et leur impact sur l’économie du territoire. 

Les Voies Navigables de France prévoient le passage de 1 000 à 1 500 bateaux par an sur la Sambre après sa réouverture à la circulation fluviale, annoncée pour 2020, soit 14 ans après sa fermeture.

Le port à sec couvert d’Hautmont, c’est un investissement de près de 15 millions d’euros (14 322 214 euros HT), subventionné pour un peu plus de la moitié par l’Europe (2 737 075 euros), par l’Etat (1 469 403 euros), par les Voies Navigables de France (51 795 euros), par la Région des Hauts-de-France (2 500 000 euros), par le Département du Nord (500 000 euros), par la Communauté d’Agglomération Maubeuge Val de Sambre (260 000 euros).

Ecoutez l’interview Long Format de Daniel Devins, Premier Adjoint à la ville d’Hautmont, Marie-Laure Krezec, Assistante et Maître d’Ouvrage pour la ville d’Hautmont, co-gérante de la société EnVu2 à Leval et Badri Adi, Ingénieur Travaux Groupe BRL Ingénierie, Maître d’Oeuvre :

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