Comment accélérer l'investissement industriel en Sambre-Avesnois ?

22 janvier 2021 à 8h57 par Delphine Hernu

CANAL FM
Crédit : Delphine Hernu

La Ministre-Déléguée aux Industries, Agnès Pannier-Runacher présidait hier une table ronde sur l'avenir de la Sambre Avesnois, "Territoire d'Industrie", soutenu par le Plan France Relance et le Pacte de Réussite de Sambre-Avesnois-Thiérache

Des aides à l’investissement des entreprises, 5 nouveaux projets lauréats

Retour sur la visite hier de la Ministre-Déléguée aux industries Agnès Pannier-Runacher en Sambre Avesnois. Sous le bras, le plan France Relance avec 94 millions d’euros d’investissements industriels à l’échelle du Hainaut-Douaisis-Cambrésis, « Territoire d’industries ». 8 projets d’entreprises seront financés pour leur permettre de diversifier leur activité et moderniser leurs équipements comme Tremois au Cateau-Cambresis, dans l’automobile et EODA à Pont-sur-Sambre, PME spécialisée dans la maintenance industrielle et la chaîne de fabrication numérique sur mesure, dans la filière aéronautique. Pour 5 projets de ces projets, ce sont plus de 3 millions d’euros mobilisés, des projets qui doivent permettre de créer 465 emplois et d’en pérenniser plus de 380.

Ecoutez l’interview d’Agnès Pannier-Runacher, Ministre-Déléguée aux Industries, elle est l’Invitée de la Rédaction aujourd’hui à 12h30 et 19h sur Canal FM [son 1]

Desvres et AGC Boussois, la « vigilance des élus »

Mais il y a les entreprises fragilisées que les élus cherchent à accompagner, comme Desvres et AGC Boussois, et pour lesquelles Benjamin St Huile, le Président de la Communauté d’Agglomération Maubeuge Val de Sambre demande des moyens financiers.

Ecoutez l’interview de Benjamin St Huile, Président de la Communauté d’Agglomération Maubeuge Val de Sambre [Son 2]

La Sambre Avesnois, « Territoire d’Industries », territoire sensible

Si la Ministre-Déléguée a rappelé qu’avec le Plan France Relance, c’est 1.5 milliard d’euros dépensés pour l’industrie en 3 mois, les élus de Sambre Avesnois demandent les moyens de mieux accompagner les entreprises qui souhaitent investir sur le territoire : comment faire vite et fort pour ne pas qu’elles ne partent ailleurs ?

Les investisseurs ont besoin de foncier disponible, d’accès, or pour aménager une voierie, un pont ou requalifier des friches industrielles, nombreuses en Sambre Avesnois en milieux urbain et rural, c’est long, coûteux, lourd sur le plan administratif et complexe sur le plan réglementaire (environnemental par exemple). « Les friches industrielles, c’est une question d’euros qu’on met sur la table, il y a urgence à nous aider », « On a besoin d’aide économique dérogatoire », a déclaré Benjamin St Huile.

« On attend un accompagnement particulier sur notre territoire », a surenchéri Arnaud Decagny, le Maire de Maubeuge, « on a de grandes entreprises mais qui appartiennent à de grands groupes qui ne sont pas ici, on a un déficit entrepreneurial », « En 2020, l’activité du CCAS a doublé, on va avoir une casse sociale », « On a des personnes qui ne sont pas formées, il y a urgence en terme de formation mais il faut des débouchés ». Maubeuge n’a pas de CFA, une réunion doit avoir lieu la semaine prochaine sur ce sujet avec la Région notamment. Maubeuge où le Maire défend la création d’un campus connecté. 

Restructuration financière chez Vallourec, on en est où ?

Hier midi, la Ministre-Déléguée aux Industries présidait une table ronde sur l’avenir du territoire, à Aulnoye-Aymeries. L’occasion pour le Maire, Bernard Baudoux de l’interroger sur la situation de Vallourec. Le groupe Vallourec avait annoncé cet automne un plan de restructuration financière pour réduire un endettement de 3.5 milliards d’euros et la suppression de 350 emplois en France dont 43 à Aulnoye-Aymeries. Réponse de la Ministre-Déléguée : « les négociations du PSE et la restructuration financière sont en cours, les dernières nouvelles étaient plutôt positives, je pense pouvoir être capable de dire avoir un accord dans les prochains jours ».

Ecoutez la réponse de la Ministre-Déléguée [Son 3]

Bernard Baudoux de conclure, « on veut un projet industriel, pas un projet financier ».