150 tracteurs au Val Joly vendredi pour le Congrès des Maires Ruraux de France

18 septembre 2019 à 18h12 par Delphine Hernu

CANAL FM

Un congrès sur fond de polémique sur la distance des zones de non-traitement (ZNT)

Le Congrès de l’Association Nationale des Maires ruraux de France, vendredi à la station touristique du Val Joly. Le Premier Ministre, Edouard Philippe pourrait y participer, sa présence doit être confirmée.

Au nom de la protection des riverains

4 Maires du sud-Avesnois se mettent hors-la-loi en maintenant leur arrêté anti pesticides malgré l’ultimatum du Sous-Préfet de l’Arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe. Les Maires d’Ohain, Trélon, Baives et Moustier-en-Fagne ont été les premiers en France à le faire, 54 autres maires les ont suivis. Ils refusent tout épandage de pesticides dans les champs à moins de 100 mètres des habitations et sont soutenus par le Collectif Bocage Sambre Avesnois en Danger qui appelle à manifester samedi d’Ohain à Eppe-Sauvage sur le site du Val Joly (avec un rassemblement à 13h à Touvent).

« Au nom de la sécurité alimentaire »

La veille, vendredi, la FRSEA Hauts-de-France par la voix de son Secrétaire Général, Jean-Christophe Rufin de Mairieux, annonce « une belle mobilisation » du monde agricole « au nom de la sécurité alimentaire » : 400 agriculteurs des 5 Départements de la Grande Région, sont attendus au Val Joly et 150 tracteurs convergeront vers la station touristique. Ils partiront de la Maison des Agriculteurs de Sars-Et-Rosières vers 6h pour arriver au Val Joly vers 10h. Par ailleurs les délégations syndicales des 5 Départements des Hauts-de-France tenteront de rencontrer les élus locaux et nationaux. 

La FDSEA Nord et les Jeunes Agriculteurs mobilisés, pourquoi ?

Extrait d’un communiqué commun publié ce soir aux rédactions : « Le projet d’arrêté encadrant les ZNT (zones de non-traitement) est désormais en consultation, avec des obligations qui n’ont été ni concertées ni même évoquées. C’est encore une fois les agriculteurs qui sont pointés du doigt. Nous le réaffirmons, les solutions passeront par le dialogue et la concertation au plus près du terrain et non par des règlementations arbitraires et descendantes qui créent des distorsions supplémentaires. 

Nos concitoyens n’ont pas conscience du travail accompli par les agriculteurs pour protéger l’environnement. La transition, nous l’avons accélérée depuis 2 ans dans le cadre du Contrat de solutions aux côtés d’une quarantaine de partenaires du secteur agricole, en proposant des solutions concrètes et des chartes riverains. Nous dénonçons le peu de considération donnée aux chartes qui sont la traduction concrète de nos engagements. Plus que des distances imposées, l’Etat doit reconnaitre l’efficacité des pratiques et des équipements tels que les buses anti-dérives ».