Hirson : la santé mentale en question

Publié : 17h34 par
Paul Schuler - Journaliste

Jean-Jacques Thomas
Jean-Jacques Thomas sur France 3, pour parler de la santé mentale
Crédit : Blog Internet de Jean-Jacques Thomas, le maire d'Hirson

Le maire d’Hirson réclame des moyens supplémentaires pour une meilleure prise en charge de la santé mentale ! Après le drame de ces derniers jours, où un fils souffrant d’une grave pathologie psychiatrique, à tuer sa mère avec un couteau et blessé son père, Jean-Jacques Thomas estime que même si la santé mentale a été déclarée cette année « Grande cause nationale », la situation demeure alarmante en Thiérache !

Face à une saturation des services, aux manques de psychiatres, aux difficultés d’accès aux soins et à une détresse psychologique en hausse à l’échelle de notre territoire, pour le maire d’Hirson, il est urgent de donner des moyens supplémentaires aux structures locales. Il souhaite ainsi que « la santé mentale », soit l’une des priorités inscrite dans le nouveau Contrat local de santé, qui sera signé en Thiérache, le 10 décembre prochain par l’agence régionale de santé et les autorités médicales locales.

 Hervé Souply, adjoint au maire d’Hirson, s’est lui aussi exprimé sur sa page Facebook :

 « Hirson touchée par un drame qui nous bouleverse tous. Un terrible fait divers a secoué notre commune : une mère a perdu la vie, tuée par son fils atteint de schizophrénie. Derrière cette tragédie, il y a une famille brisée, des proches effondrés, un quartier sous le choc. J’adresse mes pensées les plus sincères à tous ceux qui sont touchés par ce drame.

Mais au-delà de l’émotion, il nous faut aussi regarder la réalité en face.

- La psychiatrie manque cruellement de moyens.

- Les personnels sont à bout, les familles souvent démunies, les prises en charge trop tardives ou insuffisantes.

- Les maladies psychiques restent encore trop taboues et trop peu accompagnées.

Ce drame nous rappelle ce que les professionnels de santé répètent depuis des années : sans un investissement massif dans la psychiatrie, sans équipes renforcées, sans accompagnement continu des patients et des aidants, nous laissons des situations se dégrader jusqu’à l’irréparable.En tant qu’élu, je réaffirme ma conviction : la santé mentale doit devenir une priorité nationale.

Pour protéger, prévenir, accompagner. Pour éviter que d’autres familles ne vivent l’insupportable. Continuons à porter cette cause, sans stigmatisation, avec humanité et lucidité. »

Le 20/11/25 à 17h30

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