Affaire Dino Scala : les avocats se préparent à un procès hors-norme
Publié : 20 mai 2022 à 10h00 par La rédaction
Le procès de Dino Scala débutera le 10 juin prochain à la cour d’assises de Douai.
Surnommé le « Violeur de la Sambre », Dino Scala qui vivait à Pont-sur-Sambre avait été arrêté le 26 février 2018 à son domicile.
Il admettra rapidement les faits qui lui sont reprochés pour une quarantaine d’agressions sexuelles et de viols entre 1998 et 2018. Son avocate, Maître Mathieu, avance le chiffre de 56 cas d’agressions sur cette période.
Le tournant de l’affaire aura lieu le 5 février 2018 : ce jour-là, une jeune belge est agressée sur le quai de la gare d’Erquelinnes en Belgique. Elle arrivera à se débattre et à prendre la fuite. Dino Scala, roule avec une voiture 206 : un véhicule vu sur les caméras de vidéosurveillance de la commune belge, limitrophe de Jeumont.
Durant toutes ces années, le même mode opératoire : des attaques au petit matin, entre 5h et 7h. La volonté de cibler une femme isolée, à l’aide d’un couteau, de cordelettes. Le tout, avec un visage dissimulé ou non : d’où un portrait-robot diffusé chez nos confrères de l’Observateur (photo ci-dessus).
Sous-traitant chez Jeumont Electric, Dino Scala était « un employé modèle, appréciés » nous dit une ex-salariée du groupe : « Il n’a jamais eu un comportement, un mot plus haut que l’autre ».
Interrogé par la Police Judiciaire de Lille, qui suivait le dossier depuis plus de 20 ans, il avouera les faits dès la première audition et parle de « pulsion impossible à freiner pour lui ».
Une vingtaine de femmes devrait témoigner le temps du procès.
<<< Pour l'avocate de Dino Scala, Maître Margaux Mathieu : " l'enjeu du procès est de comprendre ces pulsions (...) et cette double personnalité" :
Maître Emmanuel Riglaire suit le dossier depuis 2018. Expérimenté, il n'a " jamais connu un tel procès". Les victimes seront très nombreuses et ont lancé une page Facebook "Ensemble pour la vérité" avec de nombreux témoignages :
<<< Extrait de la conférence de presse du Procureur de la République de Valenciennes, Jean-Philippe Vicentini, le 28 février 2018 :