Covoiturage sanitaire : qu’en pensent les chauffeurs de taxi sambriens ?

Les taxis étaient en grève hier en France, pour protester contre un article de loi passé en force, le 4 décembre dernier par le Gouvernement sur les transports sanitaires. La mobilisation a été suivie massivement et hier soir, le Gouvernement a annoncé l’ouverture de discussions en janvier prochain. Pourquoi les chauffeurs de taxis sont-ils inquiets ? Les réactions de deux sociétés de taxi du Val de Sambre avec Sania Idjouadiene :

Les taxis étaient en grève hier pour montrer leur mécontentement et protester contre ce qu’ils considèrent être une ubérisation du métier. Partout en France, ils ont roulé en opération escargot sur les grands axes des métropoles comme à Lille où environ 300 véhicules ont participé au ralentissement de la circulation, selon la Préfecture.

Qu’en pensent les taxis du coin ?

A Aulnoye-Aymeries, Taxi Sonia encaisse le coup, « on va se casser la figure, 90% de notre travail c’est du médical ». Selon elle, cette loi risque de mettre en difficulté les taxis et elle s’explique : « Les clients ne sont pas très au courant mais s’ils refusent de partager leur transport, ils devront payer 70% du transport, la Sécurité sociale ne paiera que 30% ». « Si on n’arrive pas à regrouper les personnes, on devra arrêter ».

A Maubeuge, Taxi Ghislain regrette le manque relationnel que cela va créer : « nous ne pourrons plus nous occuper de nos clients puisque tout se fera sur une plateforme ». « Maintenant, le taxi le plus proche sera mobilisé pour s’occuper de la course comme le font déjà Uber, Bolt et VTC ».

Le covoiturage sanitaire obligatoire, prévu dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale, reste controversé.