Manifestation ce jeudi à Maubeuge : une détermination intacte

23 mars 2023 à 16h00 par La rédaction

Neuvième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites aujourd'hui et une détermination intacte au lendemain de l’adoption sans vote du projet de réforme. A Maubeuge ce matin, le cortège emmené par l’intersyndicale, est parti du Pôle Gare vers 10h. Plus de 2 000 manifestants selon la CGT qui précisait que certains se rendaient directement à la manifestation à Paris, avec pour la première fois, des bus affrêtés. Dans le même temps, à Fourmies, ils étaient entre 250 selon la gendarmerie et près de 400 selon les syndicats. A Hirson dans l’après-midi, entre 300 et 450 personnes étaient mobilisées.


 


A Maubeuge, Agents hospitaliers, salariés de l’industrie, du transport, Enseignants ou encore retraités ont arpenté les rues, certains pour la première fois. Elément déclencheur : le discours d’Emmanuel Macron, la veille. C’est le cas d’Alexis, salarié dans l’industrie à Recquignies :



« Les déclarations du Président de la République hier, il nous a encore pris de très haut […] Ils ont la légitimité du vote mais on a la légitimité de la rue », lâche Philippe, Délégué syndical CGT chez Stibus :



« Le Gouvernement est de plus en plus impopulaire » selon Isabelle Lequint, Secrétaire général UL CGT Maubeuge et environs qui note une diversité des secteurs d’activité représentés dans le cortège :




Pour David, Enseignant, « le Président Macron hier était totalement hors sol, totalement un dénie de la réalité ». « Cette réforme n’a pas lieu d’être, elle ne doit pas passer et personne n’en veut », poursuit Dimitri, salarié chez Toyota à Onnaing :



Angélique brandit la mascotte de la crèche où elle travaille. Elle est Animatrice, Fonctionnaire : « On me demande de travailler jusqu’à 67 ans pour 900 balles […] C’est les droits de l’homme qui sont bafoués, donc Non, je ne suis pas d’accord ! »





Valérie est Fonctionnaire territoriale : « Je vais prendre une année en plus alors que j’ai toutes mes années de cotisations […] 44 ans, je me dis que ça fait quand même beaucoup pour avoir droit à la retraite ». « On ne peut pas payer de nos vies pour une petite minorité de gens qui créent des richesses », réplique Claudine, Ingénieure Transport :



Florence est Professeure des Ecoles, elle travaille depuis l’âge de 19 ans : « les conditions de travail sont de plus en plus compliquées ». Pour cette Educatrice spécialisée qui s’occupe de personnes en situation de handicap, « 64 ans, c’est im-po-ssible ! » :





Florence observe qu’il y a plus de jeunes sur la neuvième manifestation maubeugeoise que sur les précédentes. On croise aussi ces deux amis, âgés respectivement de 86 et 75 ans :




Delphine Hernu