Fourmies / Trélon : l’écomusée de l’Avesnois classé deuxième des 10 meilleurs écomusées de France 

C’est une nouvelle belle reconnaissance nationale pour l’écomusée de l’Avesnois et ses deux sites (l'atelier-musée du Verre à Trélon et le musée du Textile et de la vie sociale à Fourmies) : la structure se retrouve classée deuxième des 10 meilleurs écomusées de France qui valent le détour (sur 150 établissements), selon le palmarès publié le 15 novembre par le magazine « BeauxArts » ! L’écomusée de l’Avesnois n’a été battu que par celui de l’Alsace, mais il devance l’écomusée de la Méditerranée à Cannes, celui de la Bretagne et l’écomusée de Saint-Nazaire.

L'atelier-musée du Verre à Trélon : un site unique en Europe

On rappelle que l’ancienne verrerie Pailla-Collignon-Parant de Trélon, transformée dans les années 80 en musée, est désormais inscrite au titre des monuments historiques. D’importants travaux doivent être menés pour préserver ce site unique en Europe, qui fêtera en 2024 ses 200 ans ! Ses deux fours imposants témoignent des productions qui s’y sont succédé. On peut y découvrir la vie des verriers qui ont fait les beaux jours de cette usine au milieu du siècle dernier. Chaque visite a la particularité de se terminer par des démonstrations. Les souffleurs de verre livrent leurs secrets et nous montrent leur savoir-faire. Devant vous, naissent les formes les plus audacieuses qui transforment cette boule de feu en un objet unique, élégant, translucide…

Entre 1823 et 1924, y furent produites les bouteilles des plus grandes maisons de Champagne. En 1925, la verrerie trélonaise s'est reconvertie dans le flaconnage, fournissant particulièrement les maisons de parfum tel que Chanel ou Lancôme. Les processus de fabrication de bouteilles ou des flacons, ainsi que l'évolution des techniques de production sont aujourd’hui expliqués à travers des outils numériques et une médiation valorisant ce site remarquable, à préserver.

Le musée du Textile et de la vie sociale à Fourmies

L’écomusée de l’Avesnois fût l’un des premiers écomusées créés en France, tout d’abord sous statut associatif, avant de devenir un EPCC établissement public de coopération culturelle. Les collections de l’écomusée de l’Avesnois sont représentatives du passé artisanal, industriel, social du territoire. Labellisées « Musée de France », elle se composent de plus de 50 000 items.

Créé en 1980, dans l’ancienne filature Prouvost-Masurel à Fourmies, ce musée surprend les visiteurs par ses métiers textiles en fonctionnement et sa rue pavée, avec ses échoppes et sa poste, témoins privilégiés de l’atmosphère qui y régnait au début du siècle dernier.

En entrant dans ce musée, vous allez découvrir une filature qui fabriqua pendant plus de 100 ans l’un des fils les plus fins au monde. Ses métiers à tisser et à filer vous plongent dans la vie des ouvriers de cette petite ville industrielle de la fin du 19ème siècle, qui avec Roubaix se disputera pendant des années le titre de capitale mondiale de production textile… Ces 200 ans d’histoire et de savoir-faire se perpétue aujourd’hui à travers une riche programmation artistique et culturelle, autour d’une exposition phare, mettant à l’honneur les musiques populaires.

La création d’un espace consacré au constructeur automobile Paul Génestin

L’écomusée peut compter sur une association de bénévoles (Les Amis de l’Ecomusée de l’Avesnois), jamais à court d’idées pour faire vivre la structure. Leur prochain objectif sera de créer un espace permanent dédié au constructeur automobile Paul Génestin et à ses véhicules, au sein du musée de Fourmies. L’écomusée de l’Avesnois et ses amis souhaitent ainsi valoriser de façon pérenne l’héritage de Paul Génestin et de sa marque, qui a connu une belle renommée dans les années 1920, avant de disparaitre suite à la crise économique de 1929.

Pour créer cet espace, ils ont d’ailleurs lancé une collecte de témoignages et de documents pour enrichir le contenu de l’exposition à venir et mieux comprendre l’histoire de ce fourmisien...

Pour en savoir plus, cliquez ici : ecomusee-avesnois.fr

Par Paul Schuler / Photos : PS et écomusée de l'Avesnois